Profs non remplacés : les parents d'élèves inquiets

Publié le par ambition-ecole-31

La FCPE dénonce le fait que les absences d'enseignants ne soient pas remplacées, ou pas assez rapidement dans les collèges et les lycées. Un site pour recenser les heures perdues a été lancé.

Dans certains collèges et lycées de l'agglomération toulousaine, les cas de professeurs absents et non remplacés se multiplieraient, cette année, selon la FCPE.

Elle a lancé, au niveau national, un site déclaratif qui permet aux parents et enseignants de recenser les cours non assurés, histoire de comptabiliser le nombre d'heures qui manquent effectivement aux élèves (ouyapacours.fcpe.asso.fr). Et les témoignages ont afflué : lycée Henri Matisse à Cugnaux, collège Mermoz de Blagnac, lycée Rive Gauche ou collège de Saint-Jory, la liste est longue. En Haute-Garonne, la situation serait suffisamment alarmante pour que la fédération de parents d'élèves décide de tirer la sonnette d'alarme. D'entrée, Hélène Rouch, la présidente, prend les devant. «Le but de cet outil n'est pas de dénoncer les enseignant absents», jure-t-elle. Les cas de professeurs non remplacés seraient problématiques quand certaines longues absences tardent à être pourvues. «Par la suite, le prof va devoir aller plus vite pour faire son cours. Il faudra faire le même programme, mais avec moins d'heures. C'est la réalité», poursuit la présidente départementale de la FCPE.

Langues vivantes et maths touchées

«Parfois, c'est simplement quelques heures, s'exaspère, quant à elle, Marie Garot, représentante de la FCPE du lycée Saint-Exupéry de Blagnac. Mais cette année, en maths, il y a eu une absence non pourvue de 3 à 4 semaines. Cela crée des retards, des inégalités et des disparités de niveau entre les élèves, là où il ne devrait pas y en avoir». Une demande pour que les lycéens touchés par ces heures manquantes puissent les suivre à la rentrée prochaine va être adressée au rectorat. Histoire de rattraper le temps perdu.

Hélène Rouch remarque une hausse notable, par rapport aux autres années scolaires, du non-remplacement de professeurs dans trois spécialités : anglais, espagnol et mathématiques. La pénurie du nombre d'enseignants est pointée du doigt par Hélène Rouch. «Il ne suffit pas de maîtriser la matière pour être en capacité d'enseigner à des élèves de 11 à 18 ans. On a vu au concours, notamment en maths, un nombre de candidats inférieur au total des postes ouverts», confie-t-elle.

De son côté, Jean-Michel Floch, directeur des services départementaux de l'éducation nationale (IA-DSDEN), assure que «les moyens sont là». Avant de poursuivre. «Nous restons très attentifs mais actuellement il n'y a pas de grosse problématique sur le sujet. On se mobilise dès qu'on a connaissance de l'absence. En principe, pour les 15 premiers jours, ca se règle au niveau de l'établissement». Puis, au-delà, la conjonction de facteurs nécessaires à la nomination d'un remplaçant serait subtile (lieu, disponibilité, matière…). Affaire à suivre.


5 % des heures ?

La FCPE, dans un communiqué, estime que «5 collèges (sur les 95 du département) pourraient être fermés si l'on concentrait l'ensemble des heures d'enseignements perdues dans les mêmes établissements». Ce chiffre indique 5 % des cours ne seraient pas assurés. En réalité, difficile d'y voir clair. «Cela pourrait être 4 % ou 7 %», juge Hélène Rouch.

Publié dans Revue de presse

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