Écoles : le paradoxe d'une rentrée sous tension

Publié le par ambition-ecole-31

Grosse mobilisation des parents d'élèves en colère vendredi devant la préfecture. / Photo DDM Nathalie Saint-Affre

Grosse mobilisation des parents d'élèves en colère vendredi devant la préfecture. / Photo DDM Nathalie Saint-Affre

Plusieurs écoles du département ont connu ces derniers jours un soudain coup de fièvre avant que les ouvertures et fermetures de classes du 1er degré soient tranchées vendredi soir, à la préfecture, lors du comité départemental de l’Éducation nationale (notre édition d’hier). Qu’on en juge. Une centaine de parents d’élèves ont manifesté devant la préfecture alors qu’il n’y en avait pas un seul l’an dernier. «On n’avait pas vu ça depuis Darcos !», avance Hélène Rouch, la présidente de la FCPE, principale association de parents d’élèves. A l’Union, le directeur de l’école Borde d’Olivier a été retenu dans son bureau par les parents. A Plaisance, l’école Rivière a été occupée jeudi jusqu’à 2 heures du matin. Quant au comité départemental, il a duré six longues heures, jusqu’à 20 h 30, avant que la liste définitive ne tombe (lire ci-dessous). Une situation exceptionnelle.

Pour le syndicat d’enseignants SNUipp (majoritaire), c’est logique : «nous avons une dotation en postes qui est enfin positive mais, avec la poussée démographique, elle ne suffit pas et le taux d’encadrement se dégrade», analyse Laurent Cadreils, coordonnateur académique, joint hier. En résumé, «au moment où on espérait enfin une amélioration, ça va moins bien.»

«Le problème en Haute-Garonne, c’est que nous avons un retard important. Les cinq dernières années ont fait mal. Et cette année, nous avons une forte poussée démographique», juge, pour le SGEN-CFDT, Claude Alliot, secrétaire départemental. Selon lui, la hausse des élèves serait même supérieure aux 2 176 prévus.

Hélène Rouch en veut aussià l’Inspection académique dont elle dénonce «la méthode qui consiste à attendre après la rentrée pour décider d’affecter 25 % des 102 postes. Cela exacerbe les tensions.» La présidente de la FCPE est prête, «par réalisme», à laisser du temps à l’administration, mais en attendant, elle veut des règles, c’est-à-dire «une politique territoriale claire».

Cent deux classes créées contre 86 supprimées l’an dernier, Michel-Jean Floc’h, le directeur des services de l’Éducation nationale, a beau faire valoir ce revirement, pour les syndicats et les parents d’élèves, le compte n’y est toujours pas.


En Haute-Garonne, 35 ouvertures et 11 fermetures

Après une réunion longue de six heures vendredi après-midi à la préfecture, le conseil départemental de l’Education nationale (l’instance qui réunit les responsables de l’Education nationale, les syndicats d’enseignants, les représentants de parents d’élèves, les élus…) a tranché : 35 ouvertures de classes maternelles et élémentaires et 11 fermetures, soit un solde positif de 24 nouvelles classes, ont été décidées. En voici la liste complète. Après les réunions de février et juin, cette troisième étape de l’élaboration de la carte scolaire porte à 102 le solde d’ouvertures de classes pour cette rentrée.

LES OUVERTURES

Classes maternelles.- A Toulouse : Papus ; Paul-Bert ; Les Tibaous ; Clément-Falcucci ; Bonnefoy ; Le Béarnais ; Borderouge ; Borderouge Niboul (2 classes) ; Grand-Selve ; Ernest-Renan ; Jean-Dieuzaide ; Buffon ; à Pechbonnieu, l’Olivier ; à Castanet, Danton-Cazelles ; à Saint-Orens, Henri-Puis ; Pointis-Inard ; à Roques, Yvette-Raynaud ; à Fontenilles, Génibrat.

Classes élémentaires.- A Toulouse : Henri-Guillaumet ; Jules-Julien ; Jean-Macé ; Borderouge Niboul ; à Saint-Alban, La Peyronnette ; à Balma, Gaston-Bonheur ; à Calmont, Marie-Carpantier ; à Escalquens, Marcel-Pagnol ; à Eaunes, Jean-Dargassiès ; Mazères-sur-Salat ; Aspet ; à Portet-sur-Garonne, Pierre-et-Marie Curie ; à Plaisance-du-Touch, Jacques-Prévert et La Rivière ; à Colomiers, Alain-Savary ; Mirepoix-sur-Tarn.

LES FERMETURES

Classes maternelles.- A Toulouse, Sermet et Lucie-Aubrac ; à L’Union, Borde d’Olivier ; à Eaunes, Jean-Dargassiès ; Goyrans ; Lévignac.

Classes élémentaires.- A Toulouse, Littré et Claude-Nougaro ; Beaupuy ; Valentine et Mondonville.


Fin heureuse à Plaisance

Tout est bien et qui finit bien au groupe scolaire Rivière, à Plaisance-du-Touch ! Après quatre jours de mobilisation, la situation s’est débloquée. Il faut dire que chacun à son niveau a œuvré pour faire entendre les revendications : occupation pacifique de l’école dans la soirée par les parents, mobilisation des associations de parents d’élèves et des enseignants, interventions du maire, Louis Escoula. La bonne nouvelle a été apportée par Martine Buzy-Vignau, l’élue enfance. La classe de maternelle ne fermera pas et une classe de primaire est ouverte.

 

Les parents sont soulagés, les onze enfants de moins de trois ans resteront scolarisés, les enseignants vont revoir la répartition des élèves dans les classes et les élèves vont pouvoir entamer l’année scolaire dans de bonnes conditions. Idem pour l’école Daudet où la classe est maintenue et pour l’école Jacques-Prévert où une classe est ouverte.

 

Publié le 08/09/2013 à 03:51, Mis à jour le 08/09/2013 à 08:27

 

http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/08/1704405-ecoles-le-paradoxe-d-une-rentree-sous-tension.html

Publié dans Revue de presse

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