Suppressions de postes : les petits arrangements du gouvernement avec les chiffres

Publié le par ambition-ecole-31

 

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Il y aura à la rentrée prochaine 16 000 postes d’enseignants de moins, dont les 5 600 postes en « surnuméraire » (du fait de la réforme de la formation des enseignants) qui ont été grandement utiles cette année scolaire pour assurer les remplacements notamment des professeurs stagiaires lorsqu’ils partaient en formation. Ces postes ont en fait masqué les suppressions de postes de remplaçants de la rentrée 2009 et ont de fait limité la dégradation du remplacement dans les écoles primaires, même si elle est déjà bien réelle dans certains départements.

 

Il y aura aussi 3407 suppressions de postes dans le premier degré. Pour la première fois depuis des années, tous les départements de France ont un solde négatif et perdent des postes. C’est tout le territoire qui est donc touché, à l’exception de la Guyane (+40 postes). Aucune baisse démographique n’est prévue pour le primaire puisque le nombre annuel de naissances est bien plus important qu’à la fin des années 1990 comme d’ailleurs se félicite le gouvernement.

 

La question est de savoir où ces postes seront supprimés, puisqu’en mai 2010, un document du ministère de l’Education nationale, intitulé « schéma d’emploi », avait été divulgué dans la presse. Ce document recommandait, parmi d’autres pistes pour supprimer des postes, l’augmentation des effectifs d’élèves dans les classes, tant dans le premier que dans le second degré.

 

Nous avons vu en janvier et février ce qu’ont donné les DHG dans le second degré, avec des inquiétudes particulièrement vives pour les collèges où les diminutions horaires vont se confronter à l’arrivée de 40 000 élèves de 6ème supplémentaires du fait du « baby-boom » qui a débuté en 2000.

 

Dans le premier degré, Luc Chatel annonçait fin avril la fermeture de 1 500 classes qu’il justifiait en assurant : "Au total, à la rentrée prochaine, il y aura plus de professeurs et moins d'élèves qu'il n'y en avait il y a quinze ans dans le système éducatif ". Restent 1 900 postes dont on ne sait où ils seront pris ? RASED ? Conseillers pédagogiques ? Professeurs itinérants de langues vivantes ? Enseignants spécialisés ? Maîtres formateurs ?

 

La situation en Haute Garonne

  • 1200 élèves en plus à la rentrée 2011 et aucune création de postes d’enseignants

  • 46 fermetures de classes et 20 blocages

  • Suppression des postes d’intervenants en langue

  • Disparition progressive des RASED

  • Dans le secondaire, de nombreux CA ont refusé de voter les DGH jugées largement insuffisantes au regard des besoins pour la rentrée prochaine.

Publié dans Communiqués de presse

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